Torah from Rabbanim w Yirat Shamaym

Rav Touitou - La prière du matin (1 / 5)

אם ירצה ה׳

Audio du Chiour Partie 1/ 5

Cette transcription n’a pas été revue par R. Touitou chlita

Le premier cours sur la prière aborde les bases de la prière dans le judaïsme, en commençant par la première phrase prononcée au réveil et en allant jusqu'au Seder des Korbanot. Il met l'accent sur l'importance de la sincérité, de la concentration et des intentions (kavanot) pendant la prière, ainsi que sur la nécessité de remercier D.ieu et de demander son aide pour vivre une vie meilleure et plus pieuse. Le cours se termine par une introduction au monde de la Yetzira, qui sera approfondi dans les cours suivants.

Briefing: Comprendre la Prière Du Matin - Boker Tov

Ce premier cours sur la prière explore l'importance fondamentale de la prière dans le judaïsme. Il débute par l'analyse de la première phrase prononcée au réveil, "Boker Tov" (Bonjour), et s'étend jusqu'au Seder des Korbanot (l'ordre des sacrifices). Le cours met en lumière la prière comme un pilier du judaïsme, un moyen de communication direct avec D.ieu (HaKadosh Baruch Hu). Il souligne la nécessité de prier en tout temps, avec sincérité et concentration, et non seulement pendant les offices.

Le texte rappelle l'importance de remercier D.ieu pour les bienfaits reçus et de solliciter Son aide pour se préserver des difficultés. Il met en avant la puissance de la prière des femmes, illustrée par l'histoire des matriarches et des patriarches stériles. La prière est présentée comme un élément essentiel de la vie, à intégrer au quotidien avec des intentions sincères (kavanot), à l'opposé d'une pratique superficielle ou intéressée. L'exemple de Joseph (Yossef), dont le succès est attribué à sa communication constante avec D.ieu, renforce cette idée.

Le cours introduit ensuite le concept des mondes spirituels (Olamot) et présente le monde de l'Asiya (action), notre monde physique, comme le point de départ de l'ascension spirituelle. Il insiste sur l'importance du silence pendant la prière pour construire ces mondes spirituels, et cite le roi David qui refusait les soldats parlant pendant la prière. Le texte explique ensuite les premières phrases et bénédictions du matin, en commençant par "Modeh Ani" (Je Te remercie), expression de reconnaissance envers D.ieu, et en poursuivant avec "Netilat Yadayim" (lavage des mains), "Asher Yatzar" (qui a formé l'homme) et les bénédictions du matin liées à Joseph le Juste.

La discussion se poursuit sur le mérite d'être juif et les bénédictions qui l'expriment, en référence à la mahloket (divergence d'opinions) entre Beit Hillel et Beit Shammaï sur la création de l'homme. Le cours aborde ensuite la difficulté de la vie d'une femme et son mérite, avant de se pencher sur la demande à D.ieu de nous maintenir éveillés spirituellement.

Le texte explore ensuite les coutumes relatives au lavage des mains et à la prière en pyjama, et souligne l'importance d'avoir un Talit Katan (petit châle à franges) différent pour le jour et la nuit. Il explique la prière Yehi Ratzon (Puisse-t-il être Ta volonté) et les demandes de protection divine qu'elle contient, avant d'aborder la prière contre les mauvaises rencontres et l'importance de traiter les non-juifs avec respect.

Le cours conclut cette première partie en expliquant la nécessité de réciter une bénédiction avant d'étudier la Torah, la procédure pour revêtir le Talit (châle de prière) et les Tefilines (phylactères) à la synagogue, et la valeur de prier à la synagogue. Il se termine par une introduction au Seder des Korbanot (l'ordre des sacrifices) et au monde de la Yetzira (formation), qui seront développés dans les cours suivants.

Table des Matières - Comprendre la Prière: Boker Tov

Introduction - L'importance de la prière

  • Introduction - Importance de la prière, commencer par Boker Tov (Lignes 1-7)
  • Remercier et demander, prier pour devancer les difficultés (Lignes 8-16)
  • Puissance de la prière des femmes, exemple des matriarches stériles, prière pour un bon conjoint (Lignes 17-29)
  • Prière comme élément essentiel de la vie, éviter la prière superficielle, exemples de Ashrei Mi SheKolo Shay et ZeDay Ra Hamim (Lignes 30-41)
  • Exemple de Joseph (Yossef) qui réussit grâce à sa communication avec Dieu (Lignes 42-50)

Les intentions dans la prière et les mondes spirituels

  • Intentions (kavanot) dans la prière, prière sans intention comparée à un corps sans âme, référence au Beit Yossef (Lignes 51-64)
  • Introduction aux mondes spirituels (Olamot), le monde de la Asiya comme point de départ, référence au Zohar (Lignes 65-81)
  • Importance du silence pendant la prière, briser le silence comme briser le pont vers le ciel, référence au Massechet Sanhédrin (Lignes 82-90)

Les premières phrases et bénédictions du matin

  • Modeh Ani - reconnaissance comme première expression du Juif au réveil, ingratitude comme la pire des fautes, référence à Adam et Eve (Lignes 91-105)
  • Netilat Yadayim (lavage des mains) avant la prière, différentes coutumes, référence au Choulhan Aroukh (Lignes 106-120)
  • Asher Yatzar - bénédiction après les toilettes, importance de la concentration et de l'amour, référence au Ben Ish'aï HaKadosh (le Saint) (Lignes 121-135)
  • Bénédictions du matin, lien avec Joseph le Juste (Lignes 136-145)
  • Barouh SheLo Assani Goy - mérite d'être juif, mahloket (divergence d'opinions) entre Beit Hillel et Beit Shammaï, référence au Massechet Berachot (Lignes 146-157)
  • Bénédictions de "qui ne m'a pas fait" (esclave, femme), difficulté de la vie d'une femme et son mérite (Lignes 158-171)
  • Ha'avir Shenah Me'al Enay - demande de rester éveillé spirituellement (Lignes 172-185)

Le lavage des mains et les coutumes matinales

  • Netilat Yadayim (lavage des mains) avec bénédiction, discussion sur les quatre pas, référence au Massechet Berachot (Lignes 186-196)
  • Marcher pieds nus (pienou), lien avec l'orgueil (gaava), histoire de Rabbi Haïm Mendoza (Lignes 197-209)
  • Prier en pyjama, permission et conseil de la Kabbale (Lignes 210-214)
  • Talit Katan - importance d'en avoir un différent pour le jour et la nuit, protection offerte (Lignes 215-221)

Prières du matin et protection divine

  • Yehi Ratzon - demande de se rapprocher de la Torah et de s'éloigner du péché (Lignes 222-238)
  • Prière contre les mauvaises rencontres, importance de traiter les non-juifs avec respect (Lignes 239-260)
  • Prière pour les enfants (Lignes 261-262)
  • Bénédiction avant d'étudier la Torah, bénédiction du matin englobe toutes les études de la journée, référence à la Torah comme l'eau (Lignes 263-274)

Talit, Tefilines et la synagogue

  • Talit et Tefilines à la synagogue, ordre dans lequel on les met, références au Zohar Hakadosh, Massechet Mena'hot et Choulhan Aroukh (Lignes 275-297)
  • Importance de prier à la synagogue, Seder des Korbanot comme substitut aux sacrifices, référence à la prière comme remplacement des sacrifices (Lignes 298-307)

Le Seder des Korbanot et la fin du premier cours

  • Contenu et importance du Seder des Korbanot, éloignement des forces négatives (Lignes 308-317)
  • Introduction au monde de la Yetzira (formation) (Lignes 318-319)
  • Fin du premier cours sur la prière (Ligne 320)

Transcription

On va parler de la prière, et je pense qu'on va commencer par Boker Tov (Bonjour). Boker Tov, Boker Tov, Boker Tov. On m'a demandé de parler de la prière, et je pense qu'on va le faire en quelques séances, mais on pourra peut-être le faire en une seule fois, puisqu'on va un petit peu traverser les intentions, les kavanot (intentions), et puis d'abord et avant tout, comprendre que le monde ne tient que sur le domaine de la prière. C'est-à-dire que, comme c'est marqué dans Massechet Berachot (Traité des Bénédictions), il ne pleut du ciel que si l'homme prie toute la journée. C'est pour cela que l'histoire de la prière, ce n'est pas qu'une question de rendez-vous à Shaharit (prière du matin), une expression populaire pour dire une chose essentielle, mais en toute occasion, l'homme se doit de prier HaKadosh Baruch Hu (Le Saint Béni Soit-Il). D'abord, pour une chose, c'est remercier D.ieu quand il a quelque chose de bien. Et la deuxième chose, c'est de prier HaShem (Le Nom) que ce qu'il a maintenant, il le garde aussi.

Très souvent, on attend la catastrophe pour dire à D.ieu, Ribono Shel Olam (Maître du Monde), rends-le-moi, donne-le-moi. Alors que c'est exactement le contraire, on aurait dû penser à cela avant, comme l'enseigne encore le Talmud : « À tout jamais, un homme devra devancer le médicament avant que ne vienne le coup ». C'est-à-dire que si tu ne veux pas avoir affaire aux impôts, prie HaShem de ne jamais avoir affaire à eux avant que, Haz veShalom (Que D.ieu nous en préserve), cela ne vienne. Demande toujours à Kadosh Baruch Hu que tes enfants soient en bonne santé. Pourquoi ? Parce que la Guemara (Talmud) nous dit qu'il est beaucoup plus simple pour D.ieu de garder quelqu'un dans une bonne situation quand il demande la chose alors qu'il est dans cette situation, que d'attendre que la chose se détériore pour après demander à D.ieu qu'il améliore la chose.

Parce que tu vas mettre en application des systèmes dans les cieux où, pour te sauver de ce miracle dans lequel tu te trouves, tu vas être un petit peu en porte-à-faux. Parce que tout celui à qui on fait un miracle dans ce monde, pour lui, pour le sauver, on lui retirerait, en d'autres termes, du monde futur. Tandis que si tu demandes avant que la catastrophe ne vienne, que D.ieu te vienne en aide, alors à partir de ce moment-là, on ne touche rien de ton monde futur.

C'est pour ça qu'il serait bon pour un homme de comprendre la valeur de la prière et de réaliser que la prière est la chose qui est le passe-partout de toute notre histoire, à tel point que la Guemara (Talmud) – excusez-moi avant de te donner la parole – la Guemara nous dit : pourquoi est-ce que les Imahot (mères) et les Avot (pères) étaient stériles ? Pourquoi est-ce que nos mères juives étaient des femmes stériles ? La réponse est encore plus dérangeante quelque part, parce que D.ieu aime entendre la prière des femmes pieuses. D.ieu, il aime leur prière. Ça veut dire que ce que tu es en train de me dire, c'est que ces femmes ont tellement souffert pendant toutes ces années où elles n'ont pas pu avoir d'enfants parce que D.ieu voulait qu'elles prient ? Oui, c'est pour ça que, quelque part, on se doit de prier quand on est jeune, pour que D.ieu nous donne un bon zivoug (couple), une bonne femme, une femme qui soit bien, de bonnes midot (qualités), que BeEzrat HaShem (avec l'aide de D.ieu), quand on a la santé, c'est bien de faire un Ashrei Mi SheKolo Shay (Heureux celui qui...), celui qui peut.

Pourquoi ? Tous les jours, remercier HaShem. Bon, HaShem, j'ai la santé. Il y a HaShem, il faudra que tu me donnes cette santé. Il y a HaShem, que quand quelqu'un du travail... Qu'il arrête de se plaindre, comme ZeDay Ra Hamim (Celui qui se plaint de ce qu'il a...), celui qui se plaint de ce qu'il a et qui veut ce qu'il a à l'autre, même ce qu'il avait, il le perdra. Il va se plaindre. Pourquoi ? Parce qu'un homme, BeEzrat HaShem, doit comprendre que la prière doit faire partie intègre de sa vie, et pas comme l'autre qui vient, qui cherche une place, il n'en peut plus, il doit aller aux toilettes. Ouais, et puis il dit : bon, je t'en prie, donne-moi une place de parking. Et à ce moment-là, il y a un mec qui sort : non, c'est bon, je me suis arrangé. Non. C'est-à-dire qu'il faut faire... C'est une blague connue, mais je veux dire par là qu'il faut faire attention à tout cela et comprendre que tout ce qui nous arrive, tous ces rendez-vous de la vie avec lesquels on met souvent le titre du hasard, eh bien, ils doivent s'accompagner de prières.

Eh bien, comme c'est marqué pour Yossef (Joseph), qu'est-ce qui a donné de la réussite à Yossef ? Tout ce que faisait Yossef, D.ieu mettait la réussite dans ses mains. Parce que Yossef ne cessait de parler. Je me rappelle qu'une fois, je voyais constamment les lèvres de Rabbi Moshe Feinstein bouger, je vous en avais parlé, constamment, mes talmidim (élèves), il n'arrêtait pas de bouger ses lèvres. Et un jour, j'ai été le voir et je lui ai dit – inconscient des mots et de la valeur des phrases – je lui ai dit : un problème des lèvres ? Il m'a dit : non, je parle. Avec qui ? Avec qui ? Avec D.ieu ! C'est si simple que ça de parler avec papa. BeEzrat HaShem, de parler toujours avec papa. On appelle ça Yibo Davar (qu'il vienne une chose). Bien, ça c'était dans le domaine de la prière. Donc avant d'expliquer sur le Sidour (livre de prières), comment prier tous les matins, comment construire ces Olamot (mondes), qu'on appelle le monde de Asiya, qu'on va définir, je t'écoute.

Je ne sais pas, je ne sais pas. Il a dit qu'un miracle, quelquefois un miracle, c'est de retenir. Par contre, s'il demande, son miracle, c'est de retenir quoi ? Ça veut dire que j'ai le droit de demander un miracle ? Dans l'absolu, on ne demande jamais de miracle, comme c'est marqué qu'un homme se doit, BeEzrat HaShem, de faire tout ce qu'il se doit de faire pour éviter le miracle. On doit absolument éviter le miracle...

Si c'est un sujet pour lui, il est un tsaddik (juste) pour lui. Si ta emouna (foi) est au niveau de ton bitahon (confiance), c'est-à-dire que si ta foi est au niveau de ton assurance vis-à-vis de... c'est plus du miracle, c'est plus du miracle. Je vais raconter une histoire très briève, très brièvement, pardon. Il n'y a pas tellement longtemps de cela, ici à Jérusalem, en Israël, je dis ici à Jérusalem, à l'hôpital ou à Jérusalem au quartier, c'est pas loin, c'est bonnet, mais tu connais. Un homme qui avait une fille, Barouh HaShem, qui était déjà mûre pour se marier. Elle se trouve d'avoir comme hatan (fiancé) un énorme talmid hakham (érudit), une bombe atomique, un jeune homme de 19 ans qui avait déjà fini Shass (Talmud), le domaine de la Loi Juive, pas superficiellement, mais profondément. Il était tellement heureux qu'il s'est promis et il dit comme ça : le jour du vort (fiançailles), je passe... T'imagines ce que je vais te dire ? J'offre 60 000 dollars le jour du mariage pour marier ma fille, pour remercier HaKadosh Baruch Hu de m'avoir donné un tel hatan. Sa femme, quand elle a entendu ça, les enfants, pourquoi ? Cet homme était pauvre, cet homme était pauvre. C'est quoi pauvre ? Il avait 10 enfants ou 11 enfants, c'est la première qui se marie. 60 000 dollars à l'époque, il faut être fou pour faire une chose pareille. Sa femme a entendu son mari qui a fait son neder (vœu), elle lui dit : mais à la maison, ça va ? C'est ce que je vous raconte aujourd'hui, je fais honneur à mon épouse puisque c'est l'histoire qu'elle me raconte le vendredi soir, elle a l'habitude de me lire un peu des histoires du peuple d'Israël. Et sa femme, elle me dit : ça ne va pas, mais tu te rends compte, la somme, mais d'où tu as une telle somme ? Tu as de l'argent de côté ? Non, pas du tout. Le mariage, c'est dans 6 mois. Même pas 6 mois, c'est dans 5 mois. Les frais des robes, les frais des habits, les enfants, Shabbat Hatan, le henné, comment on va faire ? De quoi tu parles ? Comment tu as fait ? J'ai dit : écoute, j'ai eu une telle joie, il fallait bien que je remercie HaShem. Je lui ai remercié HaShem. D'accord, mais 60 shekels, pas 60 000 dollars. Je vous fais ça avec étude, parce que c'était pas le sujet d'aujourd'hui.

Le temps passe, et le temps passe. Ils sont à même pas un mois du mariage. Et à ce moment-là, la femme, comme elle voit que son mari est insouciant, il chante sous la pluie. Pas de problème. Rien à faire. Il dit : t'as trouvé une solution ? T'as fait un loto ? Haz veShalom. D.ieu y pourvoira. Débrouille-toi. Qu'est-ce que fait cette femme ? Elle va chez un Rav, elle lui parle. Écoutez mon mari, voilà ce qu'il a fait, pour remercier HaShem, il a promis une dot de 60 000 dollars, une dot de 60 000 dollars, comme ça ils pourront avoir un pied-à-terre déjà en Israël, pour la banque, quelque chose, pour remercier HaShem, tellement il était heureux de la chose. Écoute bien l'histoire. Le Rav convoque cet élève qui était aussi un de ses élèves d'une Yechiva, et lui dit : j'ai appris que tu as fait un neder (vœu) important. Je lui dis : ouais, ben, BeEzrat HaShem. Et lui dit : donc, comment tu en sais le neder ? Il lui a dit : combien de temps ? Moins d'un mois maintenant. Il lui dit : malgré tout, fais une petite hishtdalout (effort). Tu n'as pas un ami, quelqu'un qui pourrait peut-être t'aider ? Je ne sais pas... Lui, il sort de là-bas, le rabbi a dit... Ce n'est pas comme aujourd'hui, avant les rabbins, ils parlaient au doigt et à l'œil. Aujourd'hui, le rabbi ne connaît rien.

Qu'est-ce qu'il fait, lui ? Il va voir un copain à lui, qui effectivement avait un Mossad de Hesed (institution de bienfaisance). Il va le voir, il lui dit : voilà, je viens de le voir, parce que j'ai besoin de 50 000 dollars. Oui. Moi aussi, d'ailleurs, j'ai un truc de précédent. Il dit : est-ce que tu pourrais pas me donner une adresse d'un donateur, quelque chose, juste pour l'hishtdalout (effort) de l'autre ? Qu'est-ce qu'il fait son copain ? Il lui dit : écoute, je vais te donner un numéro de téléphone de quelqu'un. Lui, la vérité, il nous fait un don tous les ans. Il nous fait un don. Donc peut-être que ça marchera avec lui. Ah, très bien. Moi, je m'en fiche de lui, n'importe quel nom de lui, il m'intéresse pas, l'hishtdalout (effort) de l'autre. Il prend son numéro, son nom, pardon, son adresse, son adresse, il arrive à la maison et il commence à écrire une lettre : cher donateur, j'ai eu votre part à monsieur untel et ma... Je vous supplie et continue. Et il commence à lui faire une lettre : voilà ma situation, j'ai 9 enfants à la maison, j'ai eu le mérite de remercier et j'ai lancé un neder (vœu) de 60 000 dollars, peut-être que ce sera vous qui serez le couloir qui mènerait le miracle de D.ieu, la main de D.ieu jusqu'à ma poche pour que je puisse donner au hatan (fiancé) et à la kala (mariée).

Deux jours avant le mariage, sa femme est malade, sa fille, le hatan, ça va, un jour avant le mariage, son épouse arrive en bas, elle ouvre la boîte aux lettres, elle trouve le courrier, le gaz, l'impôt foncier, les factures. Donc à chaque fois, de prendre une facture, elle s'inquiète, et d'un coup, une enveloppe blanche avec des timbres qu'elle ne connaît pas. Ça vient de France. Elle ouvre l'enveloppe, et là, elle trouve un chèque de 60 000 dollars. Un jour avant le mariage. Elle le monte chez son mari. Son mari, fou de joie, il dit à sa femme : tu vois, on n'est pas encore à la date, D.ieu est avec nous, il n'a rien à craindre. Qu'est-ce qu'il fait lui pour remercier ? C'est quelqu'un qui avait de la Hakarat Hatov (reconnaissance). Il appelle son ami. Merci beaucoup. Merci beaucoup. Il dit : merci de quoi ? Il dit : le nom que tu m'as donné de votre donateur, il m'a envoyé 60 000 dollars. Mais c'est impossible, parce que lui, il nous faisait des dons une fois par an, 15 dollars par an. C'est un donateur qui... 15 dollars par an. Quand il raccroche, il est abasourdi, il dit : quoi, je vais donner un super donateur, moi aussi j'ai besoin pour... Charité bien ordonnée commence par soi-même. Apparemment, j'ai pas fait ce qu'il fallait faire, j'ai mal calculé la valeur de ce monsieur. Sans hésiter, la même journée, il part à Ben Gourion, l'aéroport, il prend un billet d'avion, il va en France, il arrive en France, première adresse, il va le voir, et là, son étonnement, une voiture Peugeot normale, un appartement normal, un petit 3 pièces, il frappe à la porte...

Ce qu'il me semblait, il n'a pas d'argent. Alors comment se fait-il qu'il lui a envoyé 60 000 dollars ? En plus, un homme qu'il ne connaît même pas. Alors il vient le voir et il lui dit : comment allez-vous ? Oui, voilà, je suis le représentant à Bné Brak, je suis venu pour vous poser une question. J'ai payé le billet d'avion, j'ai pris un hôtel. C'est bien vous qui avez envoyé ces 60 000 dollars à quelqu'un à qui j'ai donné votre adresse et votre nom, on est bien d'accord ? Oui ? Et vous, vous avez 60 000 dollars ? Oui ? Vous êtes riche donc ? Non ? On est pas riche, non. Et vous, vous envoyez 60 000 dollars, ça veut dire une fortune colossale à l'époque, à quelqu'un parce qu'il vous demande de l'aide ? Non. Alors je peux m'asseoir, on peut se parler ? Oui, je vais vous expliquer. Ma femme et moi, on a mis plus de 11 ans pour avoir un enfant. Au bout de 11 ans, grâce à D.ieu, on a eu une fille. Cette fille, malheureusement, tout récemment, à l'âge de 3 ans, elle est tombée malade. L'opération qui devait avoir lieu à l'hôpital, en France, garantissait à 1 % qu'elle guérisse. 1 %. Maintenant, moi, depuis que je travaille, bien avant d'avoir rencontré ma femme, je mets sou par sou de l'argent dans un compte bloqué. Et mon compte, aujourd'hui, est arrivé à la solde de 120 000 dollars. De 120 000 dollars de côté.

J'ai dit à HaShem : voilà, si tu me sauves ma fille, que j'ai tellement attendu, qu'à 3 ans, mon bébé, mon seul enfant pour l'instant, je te donne la moitié de ce que j'ai. J'avais des larmes, des rideaux de larmes. Pendant que ma fille était en train de se faire opérer, ma femme vient de la maison avec une lettre. À l'hôpital, elle me donne la lettre. Et je vois : j'ai besoin de 60 000 dollars, faites de la tsedaka (charité), je vous en prie, pour marier mon enfant, c'est un Talmid Hakham (érudit), c'est pour qu'il ait un pied-à-terre en Israël. Je venais de faire mon neder (vœu) de donner la moitié de 120 000 dollars, soit 60 000 dollars. Donc j'ai envoyé tout de suite cette somme à cette personne qui, min hashamayim (du ciel), me montrait, D.ieu, que ma prière avait été exaucée, puisque je demande à D.ieu de donner cette somme et voilà que je reçois quelqu'un qui me dit que c'est 60 000 dollars bidouk (exactement) ce que j'avais prévu dans mon neder (vœu). Donc j'ai compris que ma fille serait sauvée et effectivement, Barouh HaShem, hier, ma fille est sortie de l'opération, tout va bien. J'avais une chance de la sauver... L'homme est parti, il a dit : Haskara, Haskara, Haskara. Shabbat HaShem. Heureux celui qui a vraiment mis sa foi en D.ieu, mais vraiment vraiment, HaShem, et tout par le moyen de quoi ? De la prière et de la hishatbout (effort). Quand on est capable de faire les efforts minimums pour pouvoir, BeEzrat HaShem, accéder à l'accomplissement sans compter sur le miracle, alors cet homme-là, il a eu un grand miracle, mais comme il a quand même fait un effort, il n'a pas touché son monde futur. D'accord ?

Évite tes questions parce que ça fait des grandes parenthèses, je trouve. Selon la loi juive, vous savez, messieurs, que on se doit d'avoir des intentions dans les prières, comme le dit Maran (notre maître) le Beit Yossef (Rabbi Joseph Caro) : Kol Mitzvah SheHu Oseh SheLo LiShma, Hi KeGouf Beli Neshama (Toute mitsva qui est faite sans intention est comme un corps sans âme). D'accord ? Comme le dit le kavana (intention) sur les serviteurs du Temple. C'est tellement plus beau en hébreu. Les kavanot (intentions) minimum que nous nous devons d'avoir dans les prononciations des bénédictions, comme nous l'avions expliqué dans le cours sur les bénédictions, se constituent au moins d'une chose précise. Barouh Ata Adonai, à ce moment-là, nous devons avoir dans l'intention de dire : Adon, Kol, Ayah, Oveveye. Selon la loi juive, selon Rabbi Joseph Caro, celui qui n'a pas eu cette intention n'a pas fait la mitzvah (commandement). C'est quand même très difficile. Selon d'autres poskim (décisionnaires), même s'il ne l'a pas eu, Yatza Yidei Hovato, il a fait la mitzvah. Donc dans tous les cas, qu'il l'ait fait ou qu'il ne l'ait pas fait, heureusement que nous avons d'autres poskim (décisionnaires), parce que sinon on serait foutu, Barouh HaShem. Tu dis Barouh Ata Adonai, même si tu n'as pas eu les intentions, Yatza Yidei Hovato. Seulement selon la loi juive Sefarad (séfarade)... Non. Alors pour contourner tout cela, dans le Sidour (livre de prières), vous avez ici, avant même de commencer quoi que ce soit : Aranim LiGalei Da'atish Imata Va'ad Mahab (Voici que je prends sur moi dès maintenant...). Voici que je prends sur moi dès maintenant que chaque fois que je prononcerai le nom de D.ieu, Havaya, donc Yud, Ke, Vav, Ke, j'aurai la kavana (intention) de dire : Adon, Kol, Ayah, Ve'yeh U'Shem Elohout, donc le nom de Elokeinou (notre D.ieu), j'aurai la kavana (intention) de dire : U'takif Ba'ayjolot Baran. Donc nous avons comme ça, de façon assez exceptionnelle, des jokers qui nous permettent de pouvoir accéder au summum, entre guillemets. Quand je parle du summum, c'est le summum minimum pour des gens comme nous. Des intentions, il suffit de les avoir tout simplement le matin, juste lire un petit paragraphe le matin et on y va sans plus tarder.

Vous savez que le monde dans lequel nous sommes n'est que le septième monde du bas. C'est-à-dire, en réalité, nous sommes un huitième monde. Nous avons huit mondes en tout. C'est-à-dire le nôtre plus sept en haut, et nous avons le nôtre plus sept en bas. On n'est pas seul sur Terre, on n'est pas seul dans le ciel. Il y a sept mondes au-dessus de nous, sept cieux. Il y a sept mondes en dessous de nous qu'on appelle dans le Zohar (livre mystique) HaKadosh (le Saint) : Olamot Abatzal (mondes en forme d'oignon). Pourquoi on appelle ça Abatzal ? C'est quoi Abatzal en hébreu ? Les oignons. Pourquoi on appelle ça les oignons ? Parce que tu as remarqué que l'oignon est fait de couches. Quand tu as une couche, question de couche, question de couche. Tu enlèves une couche, il y a encore une couche. De la même façon, le monde dans lequel nous sommes est un monde où il y a des couches à chaque niveau, des êtres vivants à chaque niveau, qui est un sujet pour lui-même. C'est juste pour nous faire comprendre.

Maintenant, pour pouvoir accéder au summum de la prière, il y a ce qu'on appelle des graduations, des ascensions. On va pouvoir s'élever et ensuite on devra redescendre. Le but du judaïsme, dans le monde dans lequel on est, c'est de rapporter le ciel vers la terre, et une fois qu'on est au ciel, de refaire descendre le ciel vers la terre. Donc on monte et on redescend, on monte et on redescend. Ces mondes-là s'appellent le monde de la Asiya. Nous allons partir du monde de la Asiya, c'est-à-dire le monde de l'action, pour nous élever dans le monde de la formation, qu'on appelle le monde de la Yetzirah, dans le Sidour, vous allez voir. Ensuite, on va s'élever vers un autre monde qu'on appelle le monde de la Beriah. Donc ce sera partir de Barouh SheAmar (Béni soit celui qui a dit...). À partir du Kaddish (prière de sanctification), on va y arriver, d'accord ? Le monde de la Beriah. Et ensuite, on va atteindre le summum du summum, le sommet des mondes, qu'on appelle le monde de la Atzilout, dans HaShem Sefatai Tiftah Ufi Yagid Tehilatecha (Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche publiera ta louange), qu'on appelle le monde de la Amida (prière debout). Une fois qu'on aura fini notre Amida, on va redescendre du monde de la Atzilout, de la perfection, au monde de la Beriah, redescendre au monde de la Yetzirah, et redescendre enfin dans le monde de la Asiya, le monde de l'action.

Donc on est sur Terre, d'accord ? Le matin arrive, on est sur Terre, on est bien sur Terre, pour avoir ses pieds bien sur Terre, BeEzrat HaShem, premier degré. On va monter dans le monde de la formation, le monde des anges, d'accord ? Ensuite, le monde de la Beriah, le monde des âmes et de la Torah. Ensuite, le monde du trône céleste. Ensuite, on redescend, on fait une pyramide tous les matins. Vous allez voir qu'on va créer une pyramide. Cette pyramide-là va créer pour nous, BeEzrat HaShem, plus tard, le moyen d'accéder... Le moyen d'accéder à notre monde futur. Bien entendu, on ne fait pas de Mitsvot (commandements) pour accéder au monde futur, mais notre fabrication dans la prière est impérative. Elle se fabrique d'abord et avant tout par une chose essentielle sur laquelle j'insiste énormément, c'est le silence. Quand tu construis des mondes, il faut absolument te taire. Il y a des moments où il faut se taire, même si tu as envie de parler, ou si tu as besoin. Là, tu ne peux pas du tout parler, comme on verra à partir de Barouh SheAmar (Béni soit celui qui a dit...). Là, on ne peut plus du tout parler jusqu'à après l'Amida. Parce que du monde duquel on va passer jusqu'à... on ne peut plus s'interrompre. Et si on s'est interrompu, c'est comme si on avait cassé le pont qui nous menait du monde terrestre au monde du trône céleste, à Kavod (Gloire). Donc il y a des moments où il ne faut plus du tout parler. Malheureusement, les gens ne le prennent pas pour compte. C'est malheureux, ils ne se rendent pas compte de ce qui se passe.

Mais je rappelle que dans la Guemara (Talmud), dans Massechet Sanhédrin (Traité du Sanhédrin), on avait vu que le roi David, si quelqu'un parlait pendant sa prière, est-ce qu'il le prenait à l'armée ou pas ? On a vu ensemble que le roi David ne prenait pas un seul soldat qui parlait pendant la prière. Pourquoi ? Il ne disait pas : pendant ta prière... Tu es déjà digne de mourir dans les cieux, donc je ne vais pas te prendre avec moi à l'armée, tu vas te suicider. Le roi David ne prenait pas une personne qui parlait pendant sa prière, c'était considéré par le roi David comme étant une faute assez grande pour qu'un homme puisse perdre sa vie. Vous imaginez de quoi je vous parle ? Alors le matin, il vient de se lever, il va faire une belle journée, l'ami. Non, non, non. Dès qu'on arrive le matin, on fait une bénédiction qui n'est pas une bénédiction, on devra dire... La première éducation, la source d'une racine juive, c'est la reconnaissance. Quelle est la plus grande mitzvah (commandement) de toutes les mitzvot ? Celle qui lève toutes les mitzvot sur un plateau, la reconnaissance. Quelle est la pire des mitzvot, la pire des averot (fautes), la pire des choses sur Terre, l'ingratitude. D.ieu déteste au monde les ingrats. Qu'est-ce que c'est un ingrat ? C'est un orgueilleux. Qu'est-ce que c'est un ingrat ? C'est un voleur. Qu'est-ce que c'est un ingrat ? C'est quelqu'un qui fait du mal. Tout ça, disent les hakhamim (sages), le plateau de toutes ces averot (fautes), c'est l'ingratitude.

Comme on l'a souvent dit, la première faute originelle, c'est pas du tout d'avoir mangé le fruit interdit. Ça, ça fait partie des plans divins, il suffisait de demander pardon, la techouva (repentir) existait pour cela. La faute qui a réveillé la faute originelle a été l'ingratitude d'Adam Harishon (le premier) en disant : c'est la femme que tu m'as donné qui m'a fait tomber. L'ingratitude est si grave que la première parole d'un juif sur Terre, c'est Toda, Modeh (Merci, je reconnais), qui veut dire : je reconnais que je te dois quelque chose. D'accord ? Mais c'est bizarre, puisqu'on sait que le matin, on ne peut faire quoi que ce soit, si ce n'est qu'en se lavant les mains. Donc comment on peut dire une phrase de Torah si on n'a pas fait Netilat Yadayim (lavage des mains), alors que nos mains sont impures, sales, parce qu'on a dû toucher son corps ? La réponse est très simple, c'est parce que dans cette phrase-là, il n'y a pas le nom de D.ieu, il n'y a que d'une phrase de reconnaissance. Donc dès qu'un juif ou une femme juive ouvre les yeux, ou un enfant ouvre les yeux, qui que nous soyons en tant que peuple d'Israël, d'abord, première éducation dans la bouche : Toda (Merci). Merci HaShem. Comme disent les Breslev : Barouh HaShem Ani Nohem, Toda Rabba (Béni soit D.ieu, je respire, merci beaucoup).

Modeh Ani Lefanecha Melech Hay VeKayam (Je te remercie devant toi, Roi vivant et éternel). Là, il y a une virgule, on se doit de s'arrêter. SheHehezart Bi Nishmati Behemla (qui m'a rendu, avec bonté, mon âme), qui m'a rendu, Barouh HaShem, mon âme dans ta miséricorde Rabba (grande) et Emunatecha (ta fidélité), et là, il faudra faire attention que le mot Hemla (bonté) ne soit surtout pas attaché au mot Rabba (grande). BeHemla Rabba, non. BeHemla, tu t'arrêtes, Rabba et Emunatecha, tu finis. Donc ensuite, on se lève, d'accord ? On fait Netilat Yadayim (lavage des mains). Alors pour cela, beaucoup de gens m'ont posé la question : comment on fait le matin pour faire Netilat Yadayim ? Moi, par exemple, mon robinet, dans ma chambre, dans la salle de bain, il y a des toilettes. Donc je veux faire le lavage des mains là-bas, sans bénédiction, et je sors.

Ensuite, la personne peut tout à fait s'habiller. Mais on a le droit de s'habiller sans les tsitsit (franges) ? Hadine moutar (c'est permis selon la loi). Tout à fait s'habiller, même si... On parle de la chose importante, d'accord ? Je mets ce vêtement et il y a ceux qui disent : non, pour rien toucher, quoi qu'il advienne. Si tu es assis, tu mets à côté de toi ton matériel pour Netilat Yadayim, une fois que c'est fait, tu t'habilles. Avant, dans la Halaha (loi juive), comment faisaient les gens ? Ils faisaient une étude avec un bras, il mettait les habits, ne parlait pas au ciel et s'habillait ou même, il mettait le chapeau, il mettait un côté du chapeau, et mettait la ceinture, un côté de la ceinture. Mais nous, on a perdu cette minhag (coutume), comme c'est marqué, nous, on a perdu cette minhag. Mais nous, comme on fait, on s'habille complètement, une fois qu'on a bien... On va dans un... Un endroit où il n'y a pas de WC, de toilette, pour faire notre Netilat Yadayim. Ensuite, habillé, on va dans le salon. Alors il y a deux façons de faire les choses : chita Tashkenazit (coutume ashkénaze) ou chita Tzfaradit (coutume séfarade).

Tsfaradim (séfarades), nous, on fait les bénédictions dans le salon, avant de venir à la synagogue. Et surtout, avant de venir à la synagogue. C'est pas bien de venir à la synagogue pour faire ses Brahot (bénédictions), pourquoi ? Parce que c'est un problème. Ce n'est pas fini Brahot (bénédictions), pourquoi ? Parce que quand tu as fini tes Brahot, imagine, tu rencontres quelqu'un dans l'ascenseur. Bonjour, Shalom. Comment tu peux prononcer le nom de Shalom (paix) avec quelqu'un alors que tu n'aimes pas prononcer le nom d'HaShem ? Je n'ai pas fait mes Brahot. Donc c'est un problème. Et finir avec le... Tu deviens profane. Tu vas faire semblant, comment tu fais ? Tu fais un Shalom comme ça de la tête, mais tu ne dis rien. D'accord ? Et donc on commence à faire les Brahot (bénédictions).

Donc très brièvement, la première braha (bénédiction) qu'on devra dire, c'est, une fois qu'on est... On va le faire après être allé aux toilettes. Asher Yatzar Et Adam (qui a formé l'homme). Cette bénédiction de Asher Yatzar Et Adam, comme l'explique Maran (notre maître) le Beit Yossef (Rabbi Joseph Caro), le second, est composée de 45 mots qui correspondent à la guematria (valeur numérique) du mot Adam (homme). Sachez que cette bénédiction-là, selon le Ben Ish'aï HaKadosh (le Saint) que son mérite nous protège, les hakhamim (sages) nous disent : c'est le plus grand médicament de la tefilah (prière) pour un corps humain. Ne Kavim, Ne Kavim, Halulim, Halulim, Galoui Veyadoua Lifnei Kisei Hevodecha (Combien nous devons faire et être vigilants...). Combien on se devra de faire et d'être vigilant pour cette bénédiction, de la dire avec amour, de la dire avec conviction et d'essayer de comprendre chaque mot que nous prononçons. Mais attention, le matin, comme on pourra le voir ici, dans le nom divin, tu vois que dans les... Dans les noms qui existent dans le tétragramme, il y a Shem, Av, Sag, Ben et Ma. Ma, c'est la Malhout (royauté). Il y a 45 mots qui correspondent aux noms de Yud, Ke, Vav, Ke, selon le chiffre Ma*. Pour ceux qui comprennent, tant mieux.

Donc ensuite, une fois qu'on dit Rofé Hol Basar, Umafli La'asot, surtout à ce moment-là, on ne respire pas. Qu'est-ce qu'on fait ? Rofé Hol Basar, Umafli La'asot, Neshama (qui guérit toute chair et fait des merveilles). On ne doit pas s'interrompre du tout entre le mot Rofé Hol Basar et le mot Elokai (mon D.ieu). Par contre, dès qu'on dit le mot Elokai, on ne dit pas Elokai Neshama. C'est pour ça que j'insiste énormément pour que chacun ait un Sidour (livre de prières) dans les mains quand il fait les bénédictions, et non pas comme, Haz veShalom, malheureusement, une coutume vraiment mauvaise, des jeunes hommes et des jeunes filles, comment ils font les Brahot (bénédictions) ? Ils s'assoient sans livre. Sachez que normalement, on n'a pas le droit de prier bikhlal (en général) sans un livre devant soi. Il faut absolument renouveler cette loi. Le Rav Schach, qui est mort à 108 ans, n'a jamais fait son Birkat Hamazon (bénédiction après le repas) ou une prière s'il n'avait pas le Sidour devant lui. C'est pas bien. Et si tu veux le faire vraiment parce que tu n'as pas de Sidour, parce que tu es un peu pressé, parce que tu connais par cœur, alors au moins que tu aies les yeux fermés et que tu lises dans ton cœur ce que tes lèvres prononcent. C'est-à-dire que ce ne soit pas une répétition.

C'est pour ça que c'est très important de venir... Barouh Ata Adonai, on s'arrête, Rofé, et là, on s'arrête uniquement, à partir de ce moment-là, on pourra s'arrêter, et donc on continuera avec "l'âme que tu m'as rendu, qui était pure... Je n'oublierai pas de te la rendre aussi pure". Et ensuite, on fait les Brahot (bénédictions) : Barouh Ata Adonai, Elokeinou Melech Haolam, Noten La'asseh Binah LeHavhin Bein Yom U'Vein Layla (Béni sois-tu, Seigneur notre D.ieu, Roi de l'univers, qui donnes à l'homme le coq le discernement pour distinguer entre le jour et la nuit). Barouh Ata Adonai, Elokeinou Melech Haolam, Poke'ah Ivrim (Béni sois-tu, Seigneur notre D.ieu, Roi de l'univers, qui ouvres les yeux des aveugles). Toutes ces Brahot (bénédictions)-là prennent leurs origines, je vous le dis très brièvement, de Yossef (Joseph) HaTzadik (le Juste). Le Rabbi de Ger est à la base de toutes ces compilations par rapport à ce qu'il a vécu. On a voulu l'aveugler, on a voulu le faire tomber, on a voulu lui arracher ses vêtements. C'est ce qu'à chaque fois qu'il lui-même répondait tout cela...

Il y a des moments aussi, comme pour tout, au Barouh HaShem, il y a lieu de s'arrêter et de réaliser un petit peu la valeur de ce que nous prononçons. Nous disons le matin, par exemple : Barouh Ata Adonai, qui ne nous a pas fait non-juif. D'ailleurs, avant tout, il y a une mahloket (divergence d'opinions) là-dessus. Il faut savoir que, comme on dit encore une fois de plus dans Massechet Berachot (Traité des Bénédictions), on nous dit : à jamais, un homme, il devra ouvrir la bouche du bon côté. On ne dit jamais des choses négatives dans la Torah, on dit toujours des choses qui sont positives. Donc la question qu'on aurait dû dire ici, on aurait dû dire normalement le matin : qui m'a fait juif. Pourquoi tu dis de façon négative : qui ne m'a pas fait non-juif ? C'est un zerout (mérite) d'être juif. C'est vrai que c'est un mérite hors du commun. La preuve en est, dès que tu es juif, tout le monde t'en veut. T'es né juif, t'as rien fait, déjà on t'en veut, d'accord ? On ne peut en vouloir qu'à celui qui a de la valeur. J'ai jamais vu quelqu'un en vouloir à quelqu'un qui n'a pas de valeur à ses yeux. Comme disait le Rav Kook : l'indifférence est pire que la haine, car la haine c'est donner de la signification à l'autre, tandis qu'être indifférent, c'est considéré comme mort alors qu'il vit encore. C'est pour ça que nous, on doit, BeEzrat HaShem, être vraiment conscient des mots que nous prononçons. Et pour répondre à cette question qui est très importante pour nous, pour que l'on vive tous les matins un peu mieux ce que nous prononçons, c'est parce qu'il y a une mahloket (divergence d'opinions) entre Beit Hillel et Beit Shammaï dans la Guemara (Talmud) qui pose la question et qui dit : est-ce qu'il aurait mieux valu pour l'homme d'être créé ou pas ? Les deux sont d'accord pour dire, franchement, il aurait été préférable que l'homme ne soit jamais créé. Mais maintenant que D.ieu l'a créé, est-ce qu'on peut parler ? Si D.ieu fait les choses, c'est que c'est bien. Donc comme D.ieu l'a créé, il a créé l'homme, malheureusement, au HaShem, qu'on ne soit pas des non-juifs. Qu'on ait au moins le mérite d'être des juifs. La mahloket (divergence d'opinions) dans cette Guemara était basée essentiellement selon le principe de Beit Hillel et Beit Shammaï, c'est que comme il y a 365 000 votes négatifs face à 248 000 votes positifs, il était beaucoup plus facile de tomber que de s'élever. Donc à cause du fait qu'on puisse plus facilement tomber, il aurait été préférable de ne jamais être créé que d'avoir, Haz veShalom, comme le disait un maître, que de déplaire une seule fois dans sa vie à D.ieu. Donc on a du boulot sur la planche.

Donc, Barouh HaShem, les hassidim (pieux), quand ils arrivaient à cette phrase, Barouh HaShem et "Qui ne m'a pas fait non-juif", ils se mettaient à danser pendant une heure. C'est comme ça que c'est marqué dans le livre de Hassidout (piété). Ils dansaient, ils faisaient des rondes. Le Rabbi de Breslev, ils faisaient des rondes. Tu te rends compte ? "Heureux moi, je suis juif", "qui ne m'a pas fait non-juif". C'est-à-dire, qu'est-ce qu'ils font en train de comparer un juif à un goy (non-juif) ? On est tous ces enfants d'HaShem. Il y a l'aîné, il y a le cadet, il y a le benjamin, peu importe, mais eux, ils n'ont que 7 mitzvot (commandements) à respecter, nous, on en a 613. On a plus encore à accomplir. C'est dans ce sens qu'on doit reprendre les choses. Vous comprenez ce que je veux dire ?

Ensuite, on dit "qui ne m'a pas fait esclave". On n'a pas été esclaves, esclaves de nos passions, parce que normalement, on aurait dû être jusqu'à aujourd'hui esclaves, "qui ne m'a pas fait femme". Et pourquoi "qui ne m'a pas fait femme" ? Parce que la femme, d'abord, a une vie qui est très difficile. On en a souvent parlé, la femme, sa vie à elle, elle est empreinte d'intériorité et d'extériorité. Les problèmes d'hormones, des règles, la responsabilité des enfants, la maison, elle travaille, elle doit supporter les humeurs de l'un et de l'autre, faire grandir son mari. La femme est si proche de D.ieu que elle, quand elle dira, selon le Shoulhan Aroukh (Code de Loi Juive), elle dira non, même pas Barouh Ata Adonai, "Béni soit celui qui m'a fait selon sa volonté". Par contre nous, combien on devrait être heureux, comme dit la Guemara (Talmud), si un homme devait subir les épreuves d'une femme, comme par exemple l'accouchement, l'homme mourrait, tandis que la femme continue à vivre et refait d'autres enfants. On n'arrive pas à la cheville de nos épouses.

Donc nous, on a tout, Barouh HaShem, les mitzvot (commandements), assez, alors que la femme n'est pas assujettie aux mitzvot (commandements) provoqués par le temps. Donc nous, on dit, Barouh HaShem, on peut... La femme est dispensée de la Soucca (hutte). Nous, on est obligés d'être dans la Soucca. Imaginez si on était comme les femmes, il n'y aurait pas mitzvah (commandement) de Soucca. Le Loulav (branche de palmier), et ainsi de suite. Donc on remercie HaShem de ne pas être des femmes, Haz veShalom, pas parce que les femmes à nos yeux seraient négatives. Au contraire. Contrairement à cette mauvaise publication, la femme est un tel bijou dans la Torah qu'on la protège. Les cailloux, on les jette partout. La femme, c'est un diamant. Ce n'est pas qu'on ne l'aime pas dans la synagogue, c'est qu'on lui donne une place spéciale pour elle. Et cette place doit se remplir de respect, de tolérance, d'amour et d'application, quoi qu'il advienne.

On continue les Brahot (bénédictions), on va avancer, sinon on ne va pas finir. C'est la première chose qu'on veut faire parce qu'on se réveille, c'est la première chose qu'on veut dire : tu me permets de voir, tu m'ouvres les yeux. Et là, on dit à la fin... Après qu'on s'est habillé et appris tout... Là, tout d'un coup, on vit la fin. Parce qu'il y a beaucoup de gens qui, quand ils se lèvent le matin, ils sont réveillés. Et être réveillé physiquement, comme toi tu le comprends en français, et être réveillé vis-à-vis des engagements du juif... Comment se sont appelés les tsaddikim (justes) dans ce monde ? Metim (morts). C'est quoi quelqu'un qui est mort ? C'est un homme endormi. C'est pour ça que le matin, quand nous nous levons, après avoir fait toutes les Brahot (bénédictions), pendant les selihot (prières de pénitence), qu'est-ce que nous disons ? Ben Adam Mah Likhanir Dam, Koum Mera Betah Anounim (Fils d'homme, pourquoi dors-tu ? Lève-toi et appelle ton maître). Si tu dis Mah Likhanir Dam (pourquoi dors-tu ?), pourquoi est-ce que tu dors ? Pourquoi tu dis Koum (lève-toi) ? Ça suffisait. Parce qu'il y a ceux qui se lèvent mais qui restent endormis toute leur vie. Et il y a ceux qui se lèvent et qui vont enfin ouvrir les yeux. Quoi ? Tu ne vois pas la réalité ? Comme j'étais en train d'étudier hier soir dans la Hassidout (piété), en train d'étudier avec mon épouse, et on a vu dans la Hassidout que les gens, le Zohar HaKadosh (le Saint Zohar) aussi, toute leur vie ont les yeux qui sont ouverts, mais ils ont les yeux fermés. Tu ne vois pas que chaque jour qui passe, tu t'approches de la mort, que tu vas donner des comptes, tu ne te réveilles pas ? Tu sais au fond de toi que tout est vrai, tu ne te réveilles pas, tu ne réalises pas, tu ne comprends pas, tu ne vois pas. Donc il y a celui qui a les yeux ouverts et il y a celui qui a les yeux ouverts. Il y a celui qui a les yeux ouverts et qui est vraiment réveillé, et il y a celui qui a les yeux ouverts et qui est comme un somnambule. Il ne ferme pas les yeux, mais il dort.

Donc là, on demande ici pas d'avoir les yeux ouverts pour être le premier à la banque, pour prendre de l'argent. Il y a celui qui est réveillé pour aller étudier la Torah, il n'est pas réveillé dans ce sens, parce que normalement, on pourrait dire : regarde dans ton cas, tu travailles très très dur toute la journée, tu arrives à la maison, des fois à 3 h du matin, tu vas dormir, 6 h du matin, tu es déjà debout, tu aurais besoin de beaucoup plus d'heures et pourtant tu es déjà au garde-à-vous, que D.ieu fait passer le... Le sommeil au-dessus de tes yeux, faut le demander à D.ieu pour ne pas s'endormir au volant par exemple. Au niveau du pshat (sens littéral), on demande à HaShem, au niveau du pshat, premier niveau de compréhension, que D.ieu nous protège de toute la journée, qu'on n'en vienne pas à s'endormir, pour ne pas mettre nos vies en danger. J'ai vu une vidéo qui m'a beaucoup choqué, un homme qui était très fatigué de monter en haut d'une tour assez élevée et curieusement, il est fatigué et il a fait un faux pas, il est tombé. Très choquant. Donc on le demande ici le matin : Ama Avir Sheble Lehoner Sheble, Ha'avir Shenah Me'al Enay (Retire de moi l'esprit d'impureté et l'esprit de sommeil de mes yeux). Retire de moi le sommeil de dessus mes yeux, pas comme tu m'as raconté qu'une fois tu t'es endormi au volant et que tu as fait des tonneaux. Il faut avoir des kavanot (intentions) ici.

David, tu voulais dire quelque chose ? Non, c'était tout à l'heure. Ah, donc c'est fini ? Non, promettez-le. Mais les quatre pas, il dit qu'on doit s'arrêter. Il y en a qui disent qu'on n'a plus besoin de les faire maintenant. Il y en a qui disent qu'on n'a plus besoin de les faire maintenant. Il y a une mahloket (divergence d'opinions) déjà qui date depuis le début des temps, effectivement, il y en a qui disent qu'on ne fait pas quatre pas, ça c'est la Halaha (loi juive). Il y en a qui disent que toute la maison est permise. C'est-à-dire que tu pourrais marcher absolument dans toute la maison. Ça, c'est une question de degré. Si le juif est consciencieux, d'accord ? C'est comme l'Amen. Il peut tomber à côté de toi, il peut tomber un peu loin, il peut tomber très loin. Si la personne est consciencieuse de la valeur de la Kedousha (sainteté), donc il va tout de suite faire le lavage des mains, c'est la première chose qui va l'intéresser. Parce qu'on ne peut pas servir D.ieu, comme on l'a vu pour les Kohanim (prêtres), si tu n'es pas Kadosh (saint). Une des choses qui mène à la Kedousha (sainteté), c'est l'ablution des mains. Donc si la personne est loin, il y a un problème, parce qu'on peut manger s'il a touché des fruits, il faudra les rincer avant, c'est un problème s'il n'a pas fait le lavage des mains, mais dans tous les cas, la Torah s'arrange pour qu'il puisse le faire le mieux. Dès que tu te lèves, si au maximum tu as plus de 4 pas à faire, tu fais 4 pas, tu t'arrêtes le temps de 4 pas, soit 4 secondes, et tu refais 4 pas. Ou alors, encore mieux que cela, tu vas dans ta salle de bain, tu fais le lavage des mains, donc là, il y a moins de 4 pas à faire en général, et puis après tu sortiras et tu iras à ton robinet pour faire le lavage des mains, d'accord ?

Est-ce qu'on a le droit de faire les Brahot (bénédictions) pieds nus ? Oui, mais il y a le fait de marcher pieds nus, c'est un signe d'orgueil. Le fait de marcher pieds nus veut dire : je n'ai pas peur de me faire piquer par qui que ce soit, je n'ai pas de fautes, car ce n'est pas le serpent qui pique, ni le scorpion qui pique, ni l'araignée qui pique ou aucune autre bête qui pique. Les dégâts corporels dans la nature des choses, comme le raconte Rabbi Haïm Mendoza, il y avait un serpent venimeux qui avait l'habitude de sortir de son nid et il mordait, et il mordait celui qui passait près de son nid et le tuait. Qu'est-ce qu'a fait Rabbi Yohanan Mendoza ? Il est parti là-bas, il a enfoncé sa jambe dans le nid et le serpent l'a mordu au mollet. Quand il a retiré sa jambe, le serpent s'est décroché de sa chair et devant tout le monde, il a pris le serpent et l'a lâché par terre. Le serpent est mort et lui, il a remis sa jambe là-bas et il leur a dit : ce n'est pas le serpent qui tue, c'est la faute. Donc le fait de marcher pieds nus veut dire qu'on n'a pas de faute sur nous, c'est de l'orgueil. On ne peut pas le faire dans une maison. On parle si on parle de terrain sans revêtement de sol, mais si les maisons sont carrelées, ce qui est le cas de toutes les maisons d'aujourd'hui, j'espère pour vous, dans ce cas-là, c'est permis de marcher pieds nus.

Il y en a qui disent que c'est vrai que dans la Torah, ce qu'on appelle la nudité d'un homme, ce n'est pas que le sexe, c'est aussi les pieds. Comme la femme, par exemple. Qu'est-ce qu'on appelle la nudité d'une femme ? Il y a trois choses qu'on appelle la nudité d'une femme : les cheveux, la zone pubienne et ses pieds. Elle doit avoir les pieds couverts. Ça s'appelle une nudité chez une femme. Donc ce n'est pas permis de faire ses Brahot (bénédictions) pieds nus. On met des chaussons. Pourrions-nous ou pas faire nos bénédictions avec le pyjama ? Mieux vaut éviter, mais c'est permis. Comme par exemple, tu dors en pleine nuit et tu vois un éclair. Alors quoi ? Tu vas t'habiller ? Tu as 3 secondes pour faire... Par contre, selon la Kabbale, il est impératif d'éviter de boire ou de manger avec les pyjamas, car il y a une atmosphère d'impureté qui règne sur ce vêtement dû au sommeil, qui est un soixantième de la mort. Et donc il est préférable d'éviter de boire avec ce genre de vêtements. Maintenant, la personne a vraiment soif, ce n'est pas une obligation, c'est un conseil. Il ne faut pas avoir le même talit katan (petit châle à franges) la nuit et le jour. C'est bien d'avoir un talit katan. Si tu dors avec ce talit katan, tu auras un grand salaire. Le Ben Ish'aï dit qu'il faut absolument le garder pendant la nuit, et surtout pendant la nuit, parce que vraiment il protège. Vous savez qu'un des principales causes du ayin hara (mauvais œil) est repoussé, on en avait parlé, par les tsitsiot (franges). On ne met pas les mitzvot (commandements) pour éviter un dommage, mais il faut savoir qu'elles ont quand même un rôle très important et protègent l'homme de beaucoup de choses. Donc si tu as un tsitzit katan avec lequel tu dors, arrange-toi pour que le tsitzit du jour ne soit pas celui de la nuit. D'accord ?

Et donc là, le matin, on va demander des choses. Il faut prier à HaShem. Regardez bien ce que nous demandons. Yehi Ratzon Milfanecha Adonai Eloheinou VeElohei Avoteinou SheTovrokenou BeToratecha (Puisse-t-il être ta volonté, Seigneur notre D.ieu et D.ieu de nos pères, que tu nous habitues à ta Torah...). Il est de ta volonté, que tu nous habitues à ta Torah, VeTodbikénou BeMitsvotecha (et que tu nous attaches à tes commandements), et que nous adhérions à tes mitzvot (commandements). Pourquoi on doit demander ça ? Parce que le yetser hara (mauvais penchant) fait tout pour que l'on l'évite. Val Teviénou LaYedei Het VaAvon (et ne nous amènes pas à la main du péché et de la faute), et surtout ne nous amène pas face à la faute. VeLo LiYedei Nissayon VeLo LiYedei Bizayon (et pas à la main de l'épreuve et pas à la main de l'humiliation), ne nous met pas d'épreuve sur notre route et qu'on ne vienne pas se moquer de nous ou nous humilier pendant cette journée. VeHarhek Miménou Yetser Hara (et éloigne de nous le mauvais penchant), mais par contre, attache-nous à ton bon penchant, et que je sois totalement soumis à ta volonté. Je sais que vous avez des livres en français pour le lire, mais je vous le traduis pour essayer de donner un peu plus de goût. Je sais que vous n'avez pas besoin de moi, c'est juste pour expliquer. VeTiten Lénou Lev Tov (et donne-nous un bon cœur), et je te prie que je sois composé de midot (qualités), de vertus assez bonnes pour que quand tu me regardes, que quiconque me regarde, me voit avec vigilance, avec bonté, avec miséricorde, que je puisse lui plaire. C'est ce qu'on demande à HaShem. Barouh Ata Adonai, Gomel Hassadim Tovim LeAm Israël (Béni sois-tu, Seigneur, qui combles de bienfaits le peuple d'Israël). Barouh Ata Adonai, Gomel Hassadim Tovim, et ne me fais que du bien dans ce monde. Ça veut dire quoi faire du bien ? Tout est bien de D.ieu. Il y a le bien que D.ieu envoie, mais toi, tu le vis comme le mal. Il y a le bien que D.ieu envoie, et toi, tu le vis comme le bien. C'est ce qu'on demande ici. Barouh Ata Adonai, Gomel Hassadim Tovim LeAm Israël, l'amour d'Israël, source de bénédiction que tu es HaShem, toi qui ne fais que du bien en tant qu'Israël. D'accord ?

Une fois de plus, on va recommencer. D'accord ? On va maintenant demander à D.ieu d'éviter les mauvaises rencontres, comme par exemple ceux qui ont de la vulgarité, ceux qui ont du culot. D'accord ? Des gens qui n'ont honte de rien. Évite-nous ces gens-là sur notre route. "Femme impudente", c'est la même chose. "Mauvaise personne", ou d'une personne qui est mauvaise. "Mauvais penchant", ou du mauvais penchant. "Mauvais ami", et d'un mauvais ami. La sorcellerie, ça ne vous dit rien tout ça ? Les bénédictions, on demande à ses 5 élèves : voilà, il demande à ses 5 élèves : quel est le chemin le plus rapide pour servir D.ieu et quelle est la chose à éviter ? Et les réponses de ces 5 élèves, qu'est-ce qu'ils disent là-bas ? Ils donnent ces réponses-là. Et ces 5 réponses que nous avons sont citées... On le dit tous les matins, nous, ces choses-là... C'est quoi un mauvais voisin ? Celui qui ne se lève pas pour la prière le matin, par exemple. Et regardez ce qui est marqué : « Tous les matins, chaque juif dit : "Sauve-moi du ayin hara (mauvais œil)". » Et ça, ça me tue. Pourquoi je dis que ça me tue ? Ça me tue dans les deux sens. Parce qu'il y a des gens qui disent : « Moi, le ayin hara, j'y crois pas. » Ils ont des kipot (calottes) sur la tête et des barbes. J'y crois pas. Mais tu te rends compte comment tu peux dire une chose pareille ? Et tous les matins, tu dis : sauve-moi du ayin hara. C'est marqué dans tous les Sidourim (livres de prières). C'est l'assemblée de là qu'il a compilé. La Guemara (Talmud) a dit que 99 % des gens meurent du ayin hara. Donc quand tu dis que tu ne crois pas au ayin hara, tu es hérétique. Tu ne crois pas à ce qui est marqué dans le Talmud. Mais non, je voulais pas dire j'y crois pas, que je n'aime pas ça, je ne veux pas m'en occuper. Alors dis-le comme ça. Mais ne dis pas que tu ne crois pas au ayin hara. C'est comme si quelqu'un dit : les chaises ici sont rouges. Elles sont blanches. Non, je ne veux pas croire que... Tu as un problème, c'est fini. Les rabbins me disent que 99 % des gens meurent du ayin hara. Il n'y a pas de ayin hara. Et on doit absolument se protéger de ça. Mais, moins tu t'occupes de ça, et moins le ayin hara aura de prise sur toi. C'est sûr.

"De la médisance". Protège-moi des mauvaises paroles. "D'un mauvais décret", d'un mauvais procès. Un conflit que je pourrais avoir avec quelqu'un d'autre. "Fils de l'alliance ou fils de non-alliance", que ce soit avec un juif, ou "fils de l'alliance ou fils de non-alliance", ou que ce soit avec un non-juif. D'accord ? Non, non, non. On parle de juif et de non-juif. Ce qui est curieux, c'est pourquoi on ne dit pas "fils de juif" ou "fils de non-juif". Non. Parce que de là, la Torah a voulu nous mettre en garde. Fais attention, petit juif, de jouer les tsaddikim (justes) quand il s'agit d'un autre juif. Et quand tu fais du mal à un goy (non-juif), qu'est-ce que tu dis ? De toute façon, celui-là, c'est un sale goy. Haz veShalom. La Torah nous met en garde ici. Si tu as fait du mal à un non-juif, il faut aller le voir, lui demander pardon. Si tu lui as pris quelque chose, il faut aller lui rendre. Donc, "fils de l'alliance ou fils de non-alliance". Qu'il soit dans l'alliance de D.ieu ou qu'il ne soit pas dans l'alliance de D.ieu. Un juif, ce doit être une révélation du nom divin partout où il va. Un exemple. Vous verrez, quand on aura enfin compris le message et que les non-juifs nous verront en disant : regardez ce peuple merveilleux, regardez ce peuple comme il se porte bien, regardez ce peuple combien il est exemplaire. Toutes les nations du monde essayent d'être exemplaires, chacun essaie d'être la morale des autres. Et là, on arrive à des phrases encore plus importantes pour nous, on va prier pour nos enfants. Les enfants ne peuvent pas tout faire, bien entendu.

On arrive à la phrase suivante... Ici, je prie tout le monde de faire attention. Vous savez que dans la journée, si D.ieu veut, on va faire des études de Torah. On va parler de Torah. Pour pouvoir parler de Torah, c'est comme pour un verre d'eau. Quand tu parles de Torah, on doit faire une braha (bénédiction). Tu ne peux pas profiter de ce monde sans faire de bénédiction avant. Et les gens ne le savent pas. Quoi, je suis en train de faire un cours de Torah et je dois faire une braha avant ? Absolument. Le matin, quand tu te lèves et que tu diras cette bénédiction, tu devras avoir l'intention de dire tous les mots de Torah que tu diras dans la journée, puisque dire des mots de Torah, ça donne de la vie. La bénédiction du matin vient de l'étude de la Torah. La preuve en est, quand tu montes à la Torah pour la lire, cette Torah dans le Sefer Torah (rouleau de la Torah), tu fais une braha (bénédiction) avant et après. Et pour un livre ? Parce que là, c'est un commentaire. Tu lis la Torah avec un commentaire. Je ne voudrais pas trop m'attarder. La kavana (intention), là, comme l'ordonnance d'Ezra et Néhémie, pour le lundi et le jeudi. Parce que la Torah, étant donné qu'elle est comparée à l'eau et qu'on sait qu'un homme ne peut pas vivre en général plus de trois jours sans eau, de la même façon, on ne peut pas avoir une vie spirituelle si on n'a pas au moins un peu de Torah tous les trois jours. Donc on vient s'abreuver, entre guillemets, à l'écoute de la Torah. Et celui qui monte à la Torah, lui fera la braha (bénédiction). Parce que là, il monte à la Torah selon l'ordonnance des Sages. D'accord ?

Et ensuite, Birkat Kohanim (bénédiction sacerdotale), vous connaissez la valeur de Birkat Kohanim. On arrive à la synagogue, nous avançons, et nous allons faire ce qu'on appelle, ensuite, je vais enchainer, avoir la braha (bénédiction), on met le Talit (châle de prière). On arrive à la synagogue, on met le Talit. Le mieux, c'est d'arriver avec le Talit et les Tzitzit, pardon, avec les Tefilines (phylactères) à la synagogue. C'est le mieux. Mais bien entendu, tout comme c'est marqué dans le Zohar HaKadosh (le Saint Zohar) : regardez ce roi qui passe parmi nous, disent les anges dans les cieux. Mais pour cela, il y a un problème, c'est que si, Haz veShalom, tu dois prendre ta voiture, et que tu as les tefilines sur la tête, tu ne peux pas déconnecter de ta tête tes pensées, de la mitzvah (commandement) des tefilines qui sont sur ta tête. Donc si tu freines, tu changes de vitesse, ton esprit n'est pas relié à la mitzvah qui est sur la tête, tu as fait une mitzvah qui s'appuie sur une transgression. Donc tu ne peux pas le faire. Maximum, tu t'habilles en dehors de la pièce où tu vas prier, de la synagogue. Dans l'entrée, c'est ce qu'il y a de mieux à faire. Quoi qu'il advienne, tu commences à sortir ton Talit de ton sac. Et fais très attention de ne surtout pas sortir les tefilines avant de sortir le Talit. Ni le sac des tefilines, ni rien. Pourquoi ? Parce que vous savez que le tsitzit (franges), c'est une obligation de la Torah, certes. Mais les tefilines ont une valeur spirituelle beaucoup plus élevée, il y a des parchemins à l'intérieur, et qu'il y a celui de la tête, il y a celui du bras. Donc pourquoi on sort dans ce cas-là le Talit avant les tefilines ? La réponse, comme c'est marqué dans le Talmud, c'est-à-dire Massechet Mena'hot (Traité des Offrandes), c'est-à-dire que l'on donne honneur à ce qui est le plus fréquent. Il est plus fréquent de mettre le Talit pendant les fêtes, Yom Tov, Hol Hamoed, ainsi de suite, les jours où on ne met pas les tefilines. Donc on voit qu'on met plus le Talit que les tefilines. Donc d'abord, le Talit. D'accord ?

Ensuite, on le secoue, on dira la bénédiction, comme nous avons fait un cours sur cela, vous regarderez sur le site, je ne sais pas comment ça s'appelle, le cours. D'accord ? On met le Talit sur soi. Ensuite, on sort uniquement le bras, et pas les deux. Souvent, les gens commettent l'erreur de sortir les deux, la tête et le bras, Haz veShalom. Sachez que c'est marqué dans le Talmud, le Choulhan Aroukh de Shabbat, Massechet Shabbat (Traité du Shabbat). C'est marqué qu'une personne qui sortirait la tête avant de sortir le bras mettrait des grains de sable dans le rouage de son mazal (chance). Comme un sage talmudique qui est venu voir un grand Rav, il lui a posé la question : pourquoi ça ne va pas dans ma vie ? Il lui dit : tu sors la tête avant de sortir le bras. La tête, pourquoi la tête et pas le bras avant ? C'est très simple. Qui a le plus de valeur, celui du bras ou celui de la tête ? Pourquoi ? Absolument, dans le bras, tu as un parchemin. Par contre, dans la tête, tu en as quatre. Donc il y a plus de valeur au niveau de la tête que du bras. Ce qui fait que si tu sors la tête et que tu mets devant la tête, tu mets celui du bras, tu humilie celui de la tête. Et la Torah nous apprend à faire attention à ne pas humilier, que ce soit les juifs ou les non-juifs. On parle aussi d'objets, comme par exemple, pourquoi couvrons-nous le pain pour faire le Kiddouch (bénédiction sur le vin

), pour ne pas humilier le pain qui est plus fréquent que le Kiddouch. Donc pour ne pas, dit la Guemara (Talmud), humilier le pain, on le couvre pour ne pas qu'il voit. De la même façon, laisse la tête dans le sac et ne sors que le bras. Une fois que tu as mis ton bras, tu ne fais pas le tour, tu sors la tête et tu la mettras.

Vous savez, à propos de... De l'alliance, vous savez que tous les matins, on a l'habitude de se refiancer avec D.ieu. D'accord ? Le Rav Adjaï dit que c'est un problème de le dire, nous, on a l'habitude de le dire. D'accord ? Pourquoi il dit que c'est une décision finale, mais si tu le fais à la fin, BeEzrat HaShem, tu as sur qui compter pour pouvoir le faire, tu verras ton Rav et il te dira comment le faire. Et voilà, une fois que c'est fait, BeEzrat HaShem, on arrive aux hymnes et chants. On dira les versets qui sont justement écrits pour le commandement de... On arrive à la synagogue et là, vous allez voir qu'on commence à faire ce qu'on appelle la concentration des intentions. Et la concentration des intentions a la valeur de sacrifice pour l'expression de toutes nos fautes. C'est qu'étant donné qu'on n'a plus de Temple, on ne peut plus emmener les sacrifices pour demander pardon à D.ieu, pour faire le sacrifice, pour remercier D.ieu. Donc comme on ne l'a plus, comme on le lira à l'intérieur, qu'est-ce qu'on a l'habitude de dire ? "Que nos lèvres... comme des taureaux". Que nos lèvres prononçant les versets soient comme les sacrifices que nous aurions dû faire au Temple et qu'on ne puisse pas faire. Donc on est livré à nous-même. C'est un cas de force majeure, il n'y a pas de Temple. Donc on va lire doucement, mais parfaitement, l'ordre des sacrifices qui amèneront jusqu'à "Louez". D'accord ? Jusqu'au Kaddish, jusqu'à "Louez". Et là-bas, il faudra faire attention de bien prononcer.

Selon la Kabbale, on n'a pas le droit, malheureusement, de passer tout cela, selon Rav Ben Sion Abba Shaul. Pourquoi ? Parce que là, on va commencer à créer le monde de l'action. On va appeler ce qu'on a dit tout à l'heure, le monde de l'action. Alors c'est composé de quoi ? Vous allez voir plein de choses dans les sacrifices. D'abord et avant tout, la valeur d'Anne qui nous enseigne les lois de la prière. Ensuite, nous arrivons et ne pas oublier ce que nous enseigne le Ari HaKadosh (le Saint Ari) : Pourquoi ? Parce que si tu viens prier et que tu n'es pas capable de dire que tu aimes tout le peuple d'Israël, ne prie pas. Ça ne montera pas. D'abord, tu viens en tant que peuple d'Israël, parce qu'un juif qui fait techouva (repentir) amène tout le monde avec lui. Donc d'abord, tu es capable de dire que tu aimes tous les enfants d'Israël. Ensuite... Quand je dis ne prie pas avec intention, arrange-toi au lieu de dire : bon alors je ne prie pas. J'imagine le type qui dit : ben voilà, j'ai trouvé maintenant, je ne peux pas les blairer.

On rappelle ensuite la ligature d'Isaac. Chaque fois qu'on rappelle, je vous donne juste une petite indication pour que vous compreniez la valeur des choses, encore mieux qu'avant. Quand on va dire, par exemple, il y a un maître et des anges qui se sont adressés à Abraham. Et D.ieu va dire à Abraham : prends ton fils, emmène-le pour faire le sacrifice. Chaque fois que les juifs le prononcent le matin, l'ange qui s'est créé il y a 3800 ans ou 4000 ans en arrière, aujourd'hui, l'ange se réavive dans les cieux et ramène du mérite. C'est-à-dire que le mérite n'existe que quand tu es capable, à l'image des fleurs, de l'arroser. Chaque fois que le matin nous prononçons cela, nous redonnons vie, une énergie supplémentaire à cette âme, qui vient nous défendre tous les matins en rappelant le sacrifice d'Isaac. Mais si on ne le dit plus, alors cet ange aussi s'éteint dans les cieux.

Le fait que nous prononcions des mots, comme c'est marqué dans la première Mishnah (enseignement du Talmud) du cinquième chapitre de Massechet Avot (Traité des Pères) : Be'Asara Ma'amari Nivra Olam (Le monde a été créé par dix paroles). Par dix paroles, exactement. Chaque fois qu'on le prononce le matin, on réavive l'âme dans les cieux. Ne croyez pas que ce que nous faisons... C'est bien prononcer chaque mot avec amour. On ne peut pas tout faire, donc j'avance. Le Kriat Shema (lecture du Shema). D'un coup, on met ici un Kriat Shema en plein milieu, qui est très intéressant. Alors ce Kriat Shema, le Ben Ish'aï explique et il dit comme ça : pourquoi est-ce qu'on a un Kriat Shema ? Il y a deux raisons à cela, il y en a beaucoup d'autres, mais je n'en citerai que deux. La première raison, c'est que d'abord et avant tout, on a un temps pour lire le Kriat Shema. Et si on attendait d'arriver jusque dans le Kriat Shema, on aurait dépassé le temps imparti. Donc déjà dès maintenant, on devra faire le Kriat Shema. La deuxième chose, c'est que le mot Shema représente trois rendez-vous, comme on l'a déjà expliqué : Shaharit, Min'ha, Arvit (prière du matin, prière de l'après-midi, prière du soir). Est-ce que à Shaharit, il y a le Kriat Shema ? À Arvit ? Le Ben Ish'aï dit que le Kriat Shema de Min'ha, c'est celui qu'on a dans l'ordre des sacrifices. On dit comme ça : Shema Yisrael Adonai Elokeinou Adonai Ehad (Écoute Israël, l'Éternel est notre D.ieu, l'Éternel est Un). En réalité, ce Kriat Shema, c'est celui qui correspond à celui de Min'ha. Il n'y a pas de Kriat Shema à Min'ha, c'est celui-là. C'est pour ça que le Ben Ish'aï dit : c'est une erreur de faire Shema Yisrael Adonai Elokeinou Adonai Ehad, Barouh Shem Kevod Malkhouto Le'Olam Va'ed (Écoute Israël, l'Éternel est notre D.ieu, l'Éternel est Un, Béni soit le Nom dont la glorieuse royauté est à jamais). Après, tu continues. Il dit : non, fais ton Kriat Shema en entier. Il dit : pourquoi ? Il dit : parce qu'en réalité, ce Kriat Shema correspond à Min'ha. Donc l'un vient pour l'autre, alors que dans l'ordre des sacrifices, tu as juste Shema et Barouh, il n'y a pas "Tu aimeras... et il arrivera si vous écoutez". Voilà.

Ensuite, vous avez bien entendu tous les sacrifices. Alors là, on a l'ordre des sacrifices, parce que les accusateurs sont là. Et vous savez que l'ordre des sacrifices, éloigne toutes les mauvaises choses : l'ange de la mort, le ayin hara (mauvais œil), et ainsi de suite, tout ça c'est effacé ici, grâce à l'ordre des sacrifices. Donc on parle d'une réparation pour soi-même.

Et je finirai juste avant de vous laisser, donc la prière mystique, vous savez tout ce qu'il y a à faire le matin, juste vous donner une petite information. Regardez ce que nous disons le matin : voici les sacrifices, voici les sacrifices que nous faisions, "réparation". C'est-à-dire : voici les sacrifices que nous apportions. Qu'est-ce qu'on est en train de dire ici ? On est en train de rappeler tous les sacrifices qu'on avait l'habitude de faire. Le fait de les prononcer vient faire la réparation des fautes de la veille. Ce qui fait qu'il faudrait être fou pour venir à sa prière et commencer à partir de "Louez". Mieux vaut se lever un tout petit peu plus tôt pour faire l'ordre des sacrifices avant d'atteindre le domaine de la formation. Aujourd'hui, on a fait que le domaine de l'action, le monde de l'action, et demain, im yirtzeh HaShem (si D.ieu le veut), nous continuerons le monde de la formation. Barouh Adonai Leolam Amen Ve'amen (Béni soit l'Éternel à jamais, Amen et Amen).

Termes clés traduits en français

Lexique Hébreu - Translittéré - Explication Détaillée (Partie 1/5)

עברית Translittéré Explication Détaillée
בוקר טוב Boker Tov Salutation matinale signifiant littéralement "bon matin". C'est la première expression de la journée, et elle symbolise l'importance de commencer la journée avec une intention positive.
כוונות Kavanot Intentions profondes et conscientes lors de la prière et des actions religieuses. Les kavanot permettent d'élever l'acte physique au niveau spirituel en connectant l'individu à la signification profonde de la mitzvah (commandement).
הקדוש ברוך הוא Hakadosh Baruch Hu Littéralement "Le Saint Béni Soit-Il", une des appellations de D.ieu. Ce nom met l'accent sur la sainteté et la transcendance divine.
השם HaShem Littéralement "Le Nom", une façon de se référer à D.ieu sans prononcer Son nom sacré, le Tétragramme. Cette appellation montre le respect et la crainte envers le nom divin.
ריבונו של עולם Ribono Shel Olam Littéralement "Maître du Monde", une appellation de D.ieu qui souligne Sa souveraineté sur toute la création.
חַס וְשָׁלוֹם Haz veShalom Littéralement "Que D.ieu nous en préserve", une expression utilisée pour conjurer le mauvais sort ou pour exprimer la crainte qu'un événement négatif ne se produise.
גמרא Guemara La partie du Talmud qui contient les discussions et analyses rabbiniques sur la Mishnah (enseignement du Talmud). C'est une source fondamentale de la loi juive (Halakha).
אמהות Imahot Les matriarches, les mères du peuple juif : Sarah, Rebecca, Rachel et Léa. Elles ont joué un rôle crucial dans la transmission de la foi et des valeurs juives.
אבות Avot Les patriarches, les pères du peuple juif : Abraham, Isaac et Jacob. Ils ont été les premiers à établir une alliance avec D.ieu et à recevoir Ses promesses.
זיווג Zivoug Union conjugale, mariage. Le mariage est considéré comme une institution sacrée dans le judaïsme, unissant deux âmes et permettant de fonder une famille juive et de perpétuer la tradition.
מידות Midot Traits de caractère, qualités morales. Le judaïsme met l'accent sur le développement de bonnes midot, comme la bonté, la compassion, l'humilité et la générosité.
בעזרת השם Be'ezrat HaShem Littéralement "avec l'aide de D.ieu", expression utilisée pour exprimer l'espoir et la confiance en l'aide divine.
אשרי מי שכולו שי Ashrei Mi SheKolo Shay Littéralement "Heureux celui qui...". Une prière qui exprime la joie et la gratitude pour la vie et les bénédictions que D.ieu nous accorde.
זה דַי רַחֲמֵי ZeDay Ra Hamim Littéralement "Celui qui se plaint de ce qu'il a...". Un enseignement qui met en garde contre l'ingratitude et la tendance à se plaindre, et qui encourage à apprécier ce que l'on a.
יבוא דבר Yibo Davar Littéralement "qu'il vienne une chose". Se réfère à l'idée que la prière est un moyen de faire descendre la volonté divine dans le monde.
סידור Sidour Livre de prières contenant les textes des prières quotidiennes et des fêtes.
עולמות Olamot Mondes spirituels. La Kabbale décrit différents niveaux de réalité spirituelle, chacun ayant ses propres caractéristiques et son propre degré de proximité avec D.ieu.
עשייה Asiya Le monde de l'action, le monde physique dans lequel nous vivons. C'est le plus bas des quatre mondes spirituels, le plus éloigné de la source divine.
מסכת סנהדרין Massechet Sanhédrin Un traité du Talmud qui traite des lois concernant les tribunaux rabbiniques, les crimes et les châtiments.
תודה, מודה Toda, Modeh Littéralement "Merci, je reconnais". La première phrase prononcée par un Juif au réveil, exprimant la gratitude envers D.ieu pour le retour de l'âme dans le corps.
נטילת ידיים Netilat Yadayim Lavage rituel des mains pratiqué avant de prier, de manger du pain ou d'accomplir d'autres mitzvot (commandements). Il symbolise la purification et la préparation à l'acte sacré.
שולחן ערוך Shulhan Aroukh Code de loi juive écrit par Rabbi Joseph Caro, faisant autorité pour les Juifs séfarades.
אשר יצר Asher Yatzar Bénédiction récitée après être allé aux toilettes, exprimant la gratitude envers D.ieu pour la création du corps humain et ses fonctions.
ברוך שאשה לי נשמה Barouh She'Asa Li Neshama Littéralement "Béni soit celui qui m'a donné une âme". Bénédiction récitée au réveil, exprimant la gratitude pour le retour de l'âme dans le corps.
מחלוקת Mahloket Divergence d'opinions entre les sages sur un point de loi juive. Les mahlokot (divergences) sont une partie intégrante du processus d'interprétation de la Torah.
בית הלל Beit Hillel Une école de pensée rabbinique connue pour son approche plus indulgente de la loi juive.
בית שמאי Beit Shammaï Une école de pensée rabbinique connue pour son approche plus stricte de la loi juive.
זכות Zerout Mérite, privilège. Dans ce contexte, il se réfère au mérite d'être né juif et d'avoir reçu la Torah.
סוכה Soucca Hutte temporaire construite pendant la fête de Souccot (Tabernacles) pour commémorer le voyage des Israélites dans le désert après leur sortie d'Égypte.
לולב Loulav Branche de palmier, une des quatre espèces utilisées pendant la fête de Souccot.
תפילין Tefilines Phylactères, boîtes en cuir contenant des parchemins avec des versets de la Torah, portés sur le front et le bras gauche pendant la prière du matin par les hommes.
טלית Talit Châle de prière à franges, porté par les hommes pendant la prière.
ציצית Tzitzit Franges attachées aux quatre coins du Talit (châle de prière), rappelant les 613 commandements de la Torah.
מצות עשה Mitzvah Asseh Commandement positif de la Torah, une action que l'on est obligé de faire.
ספר תורה Sefer Torah Rouleau de la Torah, écrit à la main sur un parchemin, contenant les cinq livres de Moïse.
קרבנות Korbanot Sacrifices offerts au Temple de Jérusalem à l'époque biblique.
סדר הקרבנות Seder des Korbanot L'ordre des sacrifices, une section du livre de prières (Sidour) qui décrit les sacrifices offerts au Temple et permet de se remémorer leur importance spirituelle.
יצירה Yetzira Le monde de la formation, un monde spirituel plus élevé que la Asiya, caractérisé par les anges et les forces spirituelles qui façonnent le monde physique.

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